lundi 31 décembre 2012

En lisant Marc-Aurèle

Tout  être, en quelque sorte, est la semence de l'être qui doit sortir de lui. Mais toi tu ne comprends sous le seul nom de semences, que celles qu'on jette en terre ou dans une matrice : c'est trop être ignorant.
Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même. XXXVI

5 commentaires:

Djawhar a dit…

"Quoi qu’on fasse ou qu’en dise, il faut que je sois homme de bien, comme si l’or, l’émeraude ou la pourpre disaient : " Quoi qu’on fasse ou qu’on dise, il me faut être émeraude et garder ma couleur."(Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même).

Que l’année 2013 nous soit celle du bien, réellement mérité.

giulio a dit…


Il ne croyait pas s bien dire, le pauvre, lui dont la semence a donné ce salopard de Commode. À contrario, pouvons nous croire, que de ce vilain géniteur que fut pour l'humanité 2012, soit né un 2013 qui devienne plus humain ? Let's hope !

Djawhar a dit…

Vous avez totalement raison, cher Giulio.
S’il n’est pas le fils du gladiateur dont parle la rumeur, Marc-Aurèle aura donné à l’humanité la plus ignoble des semences.
Et s’il avait survécu au règne de ce fils sanguinaire, aurait-il parlé du bien sans avoir à en rougir ?

Djawhar a dit…

Mais, ici, Marc-Aurèle parle plutôt de la semence de soi à soi, de ce qu’on peut faire de soi-même dans la vie. Si on se sème bien, on se récolte bien; et lui, comme on le raconte, a semé en lui la bonté et l’esprit bienfaiteur, et s’est vu récolter l’amour de son peuple qu’on le proclama à sa mort "dieu propice". On disait de lui qu’ " il avait placé si haut l’idéal de la vertu, que personne ne devait se soucier de le suivre".
Son fils, quoi qu’il soit son fils, n’appartient qu’à lui-même , chaque homme est le seul responsable de sa personne et de ce qu’il en fait.

Mais je pense que notre ami Jalel a bien mieux à nous confier, à travers ce mot, que ce que nous connaissons déjà de la sagesse du père ou des inperfections de sa progéniture. Je pense à "l’annomination " ( quelle belle figure elle l'est ici, si elle l'est réellement !), mais ce serait "trop être ignorant" (là, oui !) s’il s’agissait d’une autre figure de style.

christiane a dit…

Oui, Jalel, mais il faut tant d'obstination pour ne pas le perdre, pour ne pas le trahir...
Souvent le temps passe et nous effrite comme une falaise par la mer, comme une dune par le vent, comme l'oubli sur un miroir.
Mais vous, vous êtes tenace et têtu et ça j'aime ça ! Hardi le poète en l'an neuf et que sourient tous les amis de son jardin...